Egypte : les fotos !

Dsl de vous faire une fausse joie, le roman photos est pas fini.

Mais en attendant vous pouvez voir quelques photos de moi sur le terrain sur facebook.

rooh non pas facebook! c'est tout pourri, faut se logger en plus!
moi je trouve ça scandaleux! Où qu'il est hein le bon vieux temps où on prenait 3h à faire un joli topic album photos plein de codes ["img="]?!

NOTE DE LA MODERATION (Kagoo): en tant qu'administrateur du forum, je me suis permis d'effacer ce message. Toute insulte est inacceptable sur ce forum! 1er avertissement...
ahaha! y en auraient-ils qui pourraient encore croire que je suis sérieux?

rooo enfoiré j'avais pas vu, tu paies rien pour attendre !

Bon vous vouliez du roman photo et ben vous allez en avoir ! et vous allez comprendre pourquoi y'a roman dans roman photo, et y va falloir tout lire !

Les aventures à Herr Lock Jones Junior en Egypte


Ce voyage fut une extraordinaire expérience pour moi que ni les mots ni les photos ne peuvent vous donner un infime aperçu. Un contact avec la nature tel que je ne l'avais jamais ressenti avant ça, une expérience presque mystique. Cependant je vais tenter de vous en brosser un tableau qui je l'espère vous donnera le goût de l'aventure à aller vérifier par vous-même de quoi il retourne dans ce pays où tous les éléments semblent se confronter sous leur forme la plus brute : la terre, le feu, l'air et l'eau.

Quand on arrive à l'aéroport de Sharm el Scheik, le premier de ces éléments à se manifester à vous est le feu. Ou plutôt le soleil dont la lumière vous inonde abondamment, desséchant tout sur son passage. L'expression "un soleil de plomb" prend tout son sens dans ce pays qui semble avoir été carbonisé par un gigantesque incendie. Pourtant à côté de cette chaleur écrasante la lumière a quelque chose de magique qui donne aux paysages un relief qui les rend plus réel à vos yeux comme s'ils étaient surlignés en gras pour attirer votre attention. A toutes les heures de la journée la lumière ne cesse de changer, offrant à votre regard des paysages sans cesse renouvelés comme si la lumière révélait à travers eux quelques dimensions surnaturelles dont on entreverait les différentes perspectives.

Sans pouvoir m'attarder dans mes contemplations extatiques je me rends dans le parc national de Ras Mohammed où un campement bédouin m'attend. La chaleur de l'hospitalité de ces gens vaut bien celle du soleil en été à midi. Il ne s'agit que d'un camping pour touristes, rien de très folklorique, pas de douche, et il vaut mieux éviter les toilettes qui forment comme une "oasis de vie" dans le désert (vous n'aimeriez pas connaître les détails). Pourtant je ne me suis jamais si bien senti au cours d'un terrain, jamais si bien mangé, si bien dormi. Imaginez dormir sous une tente dans un silence que seul le bruit des vagues occupe, comment imaginez sommeil de meilleure qualité. Pourtant ma première nuit fut courte, enfin longue puisque je n'ai pas fermé l'œil tant j’étais excité d’être là, et les nombreuses visites nocturnes que je reçus ne m'aidèrent pas à trouver le sommeil. Je reçus d'abord la visite d'un scarabée que je pris d'abord pour un scorpion : gros coup d'adrénaline surtout que celui-ci se baladait sur ma main. Ensuite je fus visité par un renard du désert trop curieux, il eut plus peur que moi et déguerpit immédiatement. Enfin un moustique ne cessa de me harceler, car même dans le désert on peut rencontrer des moustiques !

Sortant de ma tente à 5h, je peux enfin profiter de la lumière naissante de Ra pour me réchauffer des froideurs de la nuit. Tout en me réchauffant j'observe l'allure presque irréelle du désert dans les ombres immenses projetées par les rayons rasants. Cet instant magique ne dure guère, rapidement l'astre solaire s'élève et ne tarde pas à écraser le désert de sa chaleur torride, comme si la nuit n'avait pas existé. Le moment magique se reproduit au couché du soleil vers 18h, c’est le même phénomène du levé qui se répète à l'inverse, pourtant tout est différent. J'ai déjà vu mainte couchés de soleil mais dans ces paysages arides un simple couché de soleil acquière une toute nouvelle dimension comme si j’en voyais un pour la première fois.

La nuit la lune se lève parfois avant même que Ra n'ait fini de se coucher, comme si elle était impatiente de lui reprendre les rennes du royaume qu'il lui abandonne le temps d’une nuit. La nuit... Je croyais avoir vu ces paysages sous toutes les coutures durant le jour, mais la lune me montre vite mon erreur, c'est un autre monde qui s'ouvre devant mes yeux effarés. Le jour était le royaume des oiseaux, des insectes, des crabes ; la nuit les prédateurs sortent de leurs refuges diurnes pour chasser. Des renards du désert, des lézards, des serpents, des scorpions, ou encore un solifuge, un arachnide semblant tout droit sortir d'un cauchemar, autant d'animaux qu'il est rare de pouvoir apercevoir en plein jour. Tout comme il est difficile de les rencontrer de nuit car ceux-ci évitent de s'approcher trop près des campements humains (ce qui n'est pas toujours le cas comme j'en ai fait l'expérience la nuit précédente ;) ). Il est dangereux de s'éloigner la nuit tant il est facile de se perdre dans ce désert qui devient un monde inconnu quand la lune prend le relais du soleil.

Mais laissons là le monde de la nuit, et en cette nouvelle journée partons à l'aventure à travers les sables du désert ! ... En Peugeot 504, ça pour sûr c'était de l'aventure entre les ensablements et les pannes à répétition. M'enfin je dois l'avouer sans chauvinisme : j'étais moi-même sidéré qu'une voiture française aussi vieille que moi sinon plus tienne encore "la route" dans ce désert hostile. Peut-être que les voitures françaises ne supportent pas l'humidité, voilà leur secret.

A travers le désert qui semble infini j'en ai vu des choses, et pas toujours des choses très jolies... Ca et là sont répandues les preuves de la guerre pendant laquelle Egypte et Israël s'entre-déchirèrent dans ces régions pourtant vides de tout intérêt stratégique : ici des douilles abandonnées, là une munition de mortier, et partout des tranchées détruisant mes précieux récifs fossiles que j'étais venu étudier. L'histoire de la Terre détruite au nom de l'histoire des hommes. Et malheureusement ce n'est pas tout, les touristes comme à leur habitude font leur part de ravages, et non des moindres. Et je ne parle pas seulement des habituels déchets qui polluent tout à tel point qu'il devient difficile de prendre en photo une nature vierge. Partout pêche illégale, hors piste, dommages sur la végétation déjà rabougrie, et j'en passe, viennent heurter vos yeux à chaque détour d'un affleurement, me poignardant à chaque moi l'âme. Est-ce là le prix que doit payer la nature pour qu'on puisse l'admirer ? Pourquoi les gens sont-ils trop stupides pour ne pas respecter pareilles beautés ? Ho bien sûr je ne suis pas tout blanc et mon désespoir n'en est que plus grand. Mais devra-t-on en arriver à se priver des beautés de la nature pour les préserver avant qu'elles ne disparaissent ou un jour l'Homme deviendra-t-il enfin responsable de la Terre que ses ancêtres lui on léguer et qu'il ne fait qu'emprunter à ses enfants ? Mon discours rappellera ceux de Nicolas Hulot, mais ma colère autant que mon incompréhension face à mes semblables est bien sincère. Enfin... laissons Nicolas et sa croisade écologique malheureusement bien dérisoire et revenons en aux beautés de la nature tant que celles-ci existent encore.

Maintenant que je vous ai emmené à travers les merveilles et les horreurs du désert, rapprochons-nous de la côte. La mer a ses propres merveilles et elle joue avec le désert à en créer d'autres inédites, uniques, là par exemple une lagune avec sa végétation halophile. Tout comme le désert, qui porte mal son nom, la mer déborde de vie. Je veux bien sûr parler des récifs et je regrette de ne pouvoir vous en montrer des images sous-marines, mais c'est quelque chose qu'il faut voir de ses propres yeux. Tant de vie concentrée en un point, c'est tellement incroyable. Un écosystème d'une richesse et d'une complexité sans pareil se déroule devant votre masque et tuba, car il n'est point besoin de plonger en bouteilles pour l'observer. Imaginez nager au milieu de poissons multicolores, survoler le jardin extraordinaire des coraux, assister au fonctionnement de cette mégalopole biologique... Ces coraux qui à quelques mètres de là sur le rivage ont été pétrifié par le temps et n'offrent plus qu'une uniforme couleur terre, se dressent sous l'eau, devant vos yeux, chamarrés comme un tableau impressionniste. Pourtant si peu sépare les récifs actuels des récifs fossiles que j'étudie : seulement 100.000 ans, un instant pour notre Terre. Il y a 100.000 ans l'Homme moderne déambulait déjà dans ces régions, a-t-il ressenti les même émotions que moi ? Mais si les récifs n'ont pratiquement pas changer depuis, l'Homme lui a fait bien du chemin, en bien ou en mal, chacun jugera.

Si le désert et la mer ont leur propre faune exubérante, le rivage a lui aussi la sienne, et elle n'est pas moins surprenante. Je terminerai mon voyage à travers le Sinaï en vous présentant quelques habitants de la zone où les marées vont et viennent quotidiennement suivant la lune et le soleil. Voici madame ophiure, une cousine de madame étoile de mer, que l'on rencontre dans toutes les mers du monde et celle-ci ne fait pas exception. Madame ophiure vie dans un trou d'où elle étend ses bras pour capturer sa nourriture. Sur les rochers hors de l'eau se love un chiton, une sorte de gros cloporte me direz vous ? Non, le chiton tient plus de l'escargot sauf que sa coquille à lui est composée de multiples plaques. Là-bas parmi les rochers battus par les vagues on peut rencontrer l'une des nombreuses espèces de crabes qui occupent cette région, à croire qu'ils préparent une invasion... Justement les bernard-l'hermite font un débarquement sur la plage, se moquant bien des barbelés dressés par les Hommes. Ils emmènent la grosse artillerie avec eux : un autre crabe, coutumier des plages où il joue les éboueurs à marée basse (tout comme ses cousins les bernard-l'hermite).

Je quitte à regret les merveilles du désert pour retourner vers "celles" de la civilisation, un peu amer pour les raisons évoquées plus haut mais quand même heureux d'avoir vécu cette expérience. Une expérience qui m'encourage à aller voir plus loin pour découvrir d'autres beautés naturelles dans des lieux reculés pour renouer le contact. Des régions où la nature se montre à l'état brut, hostile, refusant de se laisser apprivoiser par l'Homme, seuls contrés où celui-ci peut encore espérer retrouver le lien ancestral qui l'unissait à elle quand il n'était guère plus qu'une espèce dégrossie, toujours un animal. Demain peut-être j'explorerai les étendues glacées du Grand Nord comme Jack London ou Nicolas Vanier, animé par le même esprit d’aventure à la recherche de moi-même.

Voilà j’espère vous avoir donné l'envie de me suivre.

Aaah voilàààààààààà!!!
Super texte et superbes photooooooooos!! Mais il n'y a pas que les touristes qui polluent, les égyptiens sont eux-mêmes des gros pollueurs: aucune conscience écologique, faut dire ils ont d'autres problèmes... Mais j'ai eu l'occasion d'aller au nord à Marsa Matrouh face à la méditerranée et j'ai jamais vu autant de déchets sur une plage... les gens s'en foutent, c'est incroyable! Et c'est un beau gâchis car autrement, la plage serait magnifique: sable fin et mer turquoise!

La guerre, mon père y a eu droit!!! Il a eu la chance qu'un missile foute en l'air le bunker où il était, il n'a pas eu à y retourner après. Dans les tranchées, c'étaient surtout les paysans et les pauvres qui étaient envoyés...

J'y retourne fin juin, mais je vais juste au Caire... donc pas de passionnants reportages photos, par contre je vous en montrerais de Stockholm!

Et pour l'expédition au grand nord (ou grand sud?) je suis partant!!! tu m'appelles au cas où?!

Citation :

Super texte et superbes photooooooooos!! Mais il n'y a pas que les touristes qui polluent, les égyptiens sont eux-mêmes des gros pollueurs: aucune conscience écologique, faut dire ils ont d'autres problèmes... Mais j'ai eu l'occasion d'aller au nord à Marsa Matrouh face à la méditerranée et j'ai jamais vu autant de déchets sur une plage... les gens s'en foutent, c'est incroyable! Et c'est un beau gâchis car autrement, la plage serait magnifique: sable fin et mer turquoise!

c'est vrai que j'ai oublié de préciser que la moitié des dit touristes étaient egyptiens, m'enfin les autres touristes ne font pas beaucoup mieux, en particulier les russes.

Citation :

La guerre, mon père y a eu droit!!! Il a eu la chance qu'un missile foute en l'air le bunker où il était, il n'a pas eu à y retourner après. Dans les tranchées, c'étaient surtout les paysans et les pauvres qui étaient envoyés...

Et oui comme disait Desproges "en temps de paix les riches auront le droit de prendre la sueur au front des pauvres, et en temps de guerre les pauvres pourront prendre la place des riches, au front égalemment."

Citation :

Et pour l'expédition au grand nord (ou grand sud?) je suis partant!!! tu m'appelles au cas où?!

Pas de problème, va pour une expédition Refuge Polaire : à la recherche de l'esprit con dans les glacons.

Herr Lock 78 a écrit:

Pas de problème, va pour une expédition Refuge Polaire : à la recherche de l'esprit con dans les glacons.

on pourra s'entrainer en septembre ;)

Euuuh tu serais pas entrain de sous-entendre que je vais devoir dormir dans le frigo à cause d'un manque de place?!

non je parlais de chercher l'esprit con dans les glacons de nos verre de pastis.

Je vous rassure il y a de la place chez lui et pour celle qui n'on pas peur des ours j'ai un lit sup dans mon T1

fumble critique...Guertrude se blesse gravement...point de destin utilisé...annulation du coup précédent...fumble critique...Guertrude se blesse gravement...miracle tenté...miracle loupé...Guertrude décédée...Merci d'avoir joué !

toi compagnon... ne... compagnonne que nous n'avons pas bien connu de ton vivant... et pas bien reconnu de ton gisant, je te dis : c'est pas de pot... ce long repos, c'était trop tôt ! D'autant que... l'ours... il était vieux et malade... il boitait... il était borgne, franchement, même toi t'aurais pu le tuer... bon... eh ben... à la prochaine... mais le plus tard possible... amen y adiou

Ci-git Gertrude... barbare rude... on l'aimait bien, cette bourrin...

Mais euuh... ...c'est qui Gertrude?
la seule Gertrude que je connais était une araignée sur le bord de ma fenêtre que j'avais baptisée de ce doux nom...

toujours pas écouté Reflets d'acide ? pas bien !